C’est tranquille dans la ville ce matin. En
effet, en ce jour férié, on dirait que les rues sont plus désertes qu’à
l’habitude. Même l’université est en mode congé, la porte du comptoir de café
du 6e étage est fermée. Nous devrons donc commencer le cours sans
surplus de caféine ce matin. Richard présente son power point sur le marketing
de la cause pendant que je prends quelques photos de la classe. Les étudiants
sont très attentifs au cours ce matin. Tout va rondement jusqu’à ce qu’une
étudiante demande au professeur Richard que faire face à une marque de jeans
qui exploite des enfants au Bangladesh. Richard s’enflamme en parlant du slogan
Acheter,
c’est voter de Laure Waridel et de la responsabilisation des
consommateurs qui pourraient s’informer davantage sur la provenance des
produits. Plus tard, il dénonce certaines politiques du gouvernement Harper,
notamment sur le plan environnemental et la fermeture de l’ACDI (agence
canadienne de développement international), maintenant intégré au ministère des
affaires étrangères. Il donne ainsi un cours de politique 101 du Québec aux
étudiants qui semblent bouche bée fasse à ce discours de M. Richard.
À la pause, une étudiante en culture vient
rencontrer le professeur pour savoir si elle pourrait elle aussi suivre la
formation de marketing social. Puis, un étudiant ivoirien de la classe vient
demander à Richard comment poursuivre dans ce domaine, puisqu’il est très
intéressé par le cours. Je constate à quel point les étudiants africains ont
beaucoup plus de respect face aux professeurs que ceux du Québec.
Au retour de la pause, Richard se sert d’un
exemple de pitch publicitaire qu’il a fait au début de l’été pour illustrer les
différentes étapes d’un plan marketing. Je sens les étudiants impressionnés par
la présentation de Richard. Je me rends compte ici pourquoi il est si populaire
auprès des élèves africains. Richard leur explique à quel point il apprend lors
de chacune des formations qu’il donne ici en Afrique.
Nous terminons l’avant-midi et montons au 10e
étage pour notre dîner. Nous retrouvons nos deux collègues de la veille et
Richard reprend son cours de politique 101 du Québec. Une belle discussion
intéressante sur la situation du mouvement souverainiste québécois.
L’après-midi est encore une fois plus
tranquille pour moi. Je lis, j’écoute de la musique et je vais prendre quelques
photos de Richard en train d’aider les différentes équipes. Quoiqu’aujourd’hui,
seulement six équipes sur 11 profitent de la disponibilité du professeur. Il
est 18h quand nous quittons finalement l’université.
En route vers l’hôtel, nous faisons un arrêt
dans un des rares endroits qui vendent de l’alcool. Nous achetons deux Stella,
une bière égyptienne. Richard prépare son cours de demain… déjà le dernier… Et
moi, j’écris mon blogue en attendant de ressortir souper. Nous choisissons un
restaurant près de l’hôtel, Taberna,
mais contrairement à ce que son nom peut laisser entendre, il n’y a pas de
bières… et je ne sais pas si c’est à cause du Noël orthodoxe, mais il y a
beaucoup d’énergie sur la rue.
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